mercredi 29 décembre 2010

Sept coups avant minuit / "The West Wing", ce n'est que du bonus

Je suis un sentimental. Si, si. Exemple : le fait de ne pas avoir de nouvelle saison de The West Wing à découvrir l'an prochain, je trouve ça un peu triste. Il faut dire que j'en regardais une par an depuis 2007. La très bonne fiction, c'est comme le très bon foie gras, ça se savoure. Quitte à se mettre carrément à la bourre.
Je suis un sentimental. Oui, oui. Et j'avais gardé pour les fêtes le visionnage des disques 43 et 44 de mon coffret "Intégrale de la série". Sans trop savoir à quoi m'attendre. Quand on regarde les coffrets des différentes saisons et la pauvreté des bonus proposés avec les épisodes, il n'y avait pas de quoi être particulièrement optimiste. Je m'attendais donc à deux ou trois featurettes à regarder un soir entre Noël et le jour de l'An.

D'une découverte à l'autre
Erreur. Et surprises. Les deux DVD en question sont remplis de jolies découvertes, de petits reportages et autre documentaire thématiques. La génèse de la série, les décors, le rôle spécifique de certains personnages (de la Première Dame, campée avec aplomb par Stockard Channing, aux personnages qui incarnent les rédacteurs de la présidence), l'ensemble est très fourni. Il est surtout très très bien fait et propose au fan de plonger dans l'aventure humaine que fut la production de cette série pas comme les autres.
On y apprend entre autres que Bradley Whitford ne devait pas camper le personnage de Josh au départ. Que le set de tournage faisait pas moins de deux kilomètres carrés. Que les accessoiristes faisaient un travail discret mais capital et que Eli Attie, véritable cheville ouvrière de la campagne présidentielle des saisons 6 et 7, était l'auteur des discours d'un démocrate de tout premier plan à la fin des années 2000. Comme on découvre un vrai documentaire sur The Real West Wing avec, derrière le micros, des intervenants qui ont pour nom Harry Kissinger, Gerald Ford, Jimmy Carter et Bill Clinton. Rien de moins.

Je laisse aux vrais mordus et autres fans le plaisir de faire par eux-mêmes ces découvertes sans trop en dire. Car ces bonus sont un vrai bonheur de téléspectateur. On peut néanmoins regretter que les bonus en question ne concernent prioritairement que la période Sorkin (ils sont principalement "pilotés" par le réalisateur Thomas Schlamme, l'homme derrière la caméra derrière chaque épisode majeur (*) ). La perspective de voir John Wells expliquer comment il a complètement remodelé la série au début de la saison 6 était effectivement plus qu'excitante. Mais tant pis...

Et c'est quoi, la suite ?
C'est le dernier post que je consacre à The West Wing, en tout cas le dernier avant un bout de temps je pense. Et comme je suis sentimental, je ne peux m'empêcher de me demander quelle série prendra le relais dans mon imaginaire. Quel show va autant raisonner en moi dans les années en 10. Sincèrement, je doute que ce soit une création d'Aaron Sorkin. Et une partie de moi pense que ça se jouera notamment du côté de Baltimore, mais là aussi, je ne ferai que rattraper mon retard.
Alors oui, curieux et plutôt impatient, je me demande quelle sera pour moi la série dramatique de la prochaine décennie. Car elle est encore à venir, je pense.
En attendant, l'année se termine... et je suis sentimental. Mais seulement jusqu'au 1er janvier.

Bien à vous,
Benny

(*) : Comme le prodigieux Two Cathedrals, final de la saison 2, auquel est consacré... un reportage.

2 commentaires:

Arnaud J. Fleischman a dit…

Ah quel plaisir de lire, quatre ans après la fin de la série, des articles sur The West Wing...
Je n'ai jamais pris le temps de regarder les bonus de mes coffret DVD. En général je ne regarde jamais les bonus des séries, je trouve qu'ils sont souvent plat, sans intérêt, uniquement issus de matériel promo. Mais tu me donne envie

Benny a dit…

@ Arnaud : clairement, la dimension promo est évidente. Mais on y trouve aussi de jolies choses. Ne serait-ce que voir feu John Spencer évoquer son rôle avec les larmes aux yeux. Ou Martin Sheen avouer que si la série devait être son dernier grand projet avant la retraite, il serait fier de partir là-dessus. Ce que je comprends tout à fait.

Bonnes fêtes, Mr Fleischman !